Si vous avez bon souvenir, au dernier festival Cidre et dragon, j'avais ramené 3 œufs de dragons, et surtout avec aussi... la recette pour en confectionner moi-même !

Et j'ai donc profité de la période actuelle propice aux œufs, pour appliquer cette fameuse recette.

Voici donc mon premier Oeuf de dragon !

Il fait 10 cm de haut et compte environ 240 écailles. 

Il a demandé plusieurs jours de travail, mais surtout parce que je me suis légèrement compliqué la tâche, en optant pour la version la plus longue de la recette, à savoir peindre les écailles une par une avant de les poser, et non en peignant tout d'un coup. Ça permet un rendu plus propre, et de jouer davantage sur les nuances, mais c'est aussi bien plus long.

Alors mais cette fameuse recette me direz vous ?

Hé bien, elle est simple, il vous faut un œuf en polystyrène, des punaises laitonnées (beaucoup), de la peinture, du vernis colle, et bien sur... beaucoup (vraiment beaucoup) de patience.

Ici, j'ai utilisé une peinture assez particulière, car il ne s'agit ni plus ni moins que de... vernis à ongles !

Je le dis souvent, j'adore détourner un peu les usages habituels, et la teinte de ces vernis étaient exactement ce que je recherchais.

Le gros avantage des vernis, c'est qu'ils proposent des couleurs assez incroyables. Et leur semi transparence (selon les modèles) est pratique pour combiner les nuances entre les différentes teintes, en créant des effets de profondeur. De plus, c'est une peinture qui accroche bien à pas mal de supports, solide, et qui résiste à l'eau.

Le gros inconvénient des vernis, même s'il existe des diluants, c'est que c'est une peinture peu fluide et figeant trop vite (sans sécher pour autant, donc elle reste "fragile" plusieurs minutes). Il faut donc l'appliquer dans un seul mouvement pour éviter toute trace de pinceau. Et l'application sur de grandes surfaces est donc assez impossible (si on cherche un rendu uniforme). 

Ici, j'en ai utilisé deux, un rouge scintillant "Vino Perlato" et un violet plus foncé "Indian Violet", en jouant sur la semi transparence des couches, afin de créer un dégradé de nuances entre le bas (le plus foncé), le centre (plus clair) et le haut de l’œuf (semi foncé), et entre les écailles elles-même.

(Le rendu réel final de l’œuf est d'ailleurs très difficile à rendre en photo, tant les nuances sont changeantes)

Voici un exemple de ce que j'ai fait pour les écailles du bas : d'abord une couche fine d'Indian violet, puis une couche de Vino perlato :

Ainsi, grâce à la transparence, le rouge obtenu était plus foncé que le Vino perlato seul.

Et voici à quoi ressemble un œuf de dragon à la coque en cours de confection :

J'ai passé une couche légère de peinture noire sur le polystyrène, c'est mieux comme base, car même si on serre bien les écailles, le fond peut se refléter sous les écailles (comme elles sont en métal), et ça peut gâcher un peu le rendu sur les interstices (en tout cas si on est perfectionniste).

Bref, j'ai fait un œuf de dragon 

Et comme j'étais lancée, je me suis amusée avec d'autres vernis, et j'ai aussi peint un petit œuf fleuri (4 cm) :

A retrouver dans la nouvelle section Confections sur Dendrah !

Hé oui, quand d'autres relookent des gens, moi j'aime à relooker des dragons.   x)

Première étape : trouver un dragon 

Notre candidat est un dragon asiatique de la marque de figurines © Papo, de jolie sculpture, mais d'un brun plutôt terne, uniquement agrémenté de quelques "flammes" rouges, et d'un peu de doré sur la crête et les moustaches.

Seconde étape : Sortir les peintures et les pinceaux !

Tout d'abord, quelques touches de bleu et de vert iridescent ici et là pour réveiller l'inspiration.

Puis on se lance dans le total relooking !

Pose des ombrages, on nuance, on installe des dégradés, mise en lumière des crêtes et écailles, on illumine le tout de diverses nuances métalliques, et on peaufine le make up sans oublier ni le regard ni les babines de la bête.

Et voilà !  Un nouveau dragon content !

Le reste du shooting photo est disponible dans la section Customisation de Dendrah, ainsi que davantage de détails techniques pour les plus curieux.  =)

La Neige, le grand retour

On croyait qu'elle ne reviendrait pas cette année. A peine quelques flocons dispensés sur notre littorale contrée, quand partout ailleurs généreuse elle chutait....

Et puis voilà qu'à quelques pas du printemps, elle semble s'être souvenue de notre petit coin perdu.. Alors que je ne l'espérais plus, VLAM, cette fieffée farçeuse a décidé de sortir le grand jeu !

Une alerte rouge historique plus tard, j'ai donc enfin pu métamorphiser de la neige. En quantité. Joie.

Métamorphose d'une congère

Je vous présente donc ma chimère des neiges, toute fraiche éclose d'une belle congère :

Taille : environ 3 m de long ?

Temps de réalisation : environ 2 h 30.

Les plus observateurs retrouveront peut-être dans ce lion ailé cornu des airs familiers... tout à fait volontaires.  =D

Pour en voir plus, rendez vous sur sa page dédiée dans la sections Sculptures de Dendrah.

  Nous sommes deux sphinx jumeaux

  Nés de la scie et du pinceau

  Mi fa sol la, mi ré

Il y a peu, je vous avais présenté la maquette dessin pour un projet de grand décor égyptien, voici donc la suite de l'histoire, avec non pas un, mais deux sphinx créés à l'arrivée !

Coté technique, je les ai d'abord tracés à la craie, puis découpés à la scie sauteuse dans deux grandes plaques de bois fin (l'un servant de gabarit à l'autre), puis peints au pinceau à l'acrylique.

Temps de travail total ? En comptant la découpe, environ 3 après-midi, le plus long ayant été la peinture.

Le défi fut de les rendre aussi identiques que possible, sachant que l'un est peint sur un bois brut, l'autre sur un bois plaqué de papier texture blanc-crême.

Et pour finir, voici une photo prise en situation, pendant le spectacle :

Comme toujours, vous pouvez aller visiter la page Décors pour en voir plus 

Vous l'attendiez, et moi aussi, mais cette année, point de créature givrée imposante ni de bestiole singulière immaculée à vous servir... 

Car cette année, la neige ne fut que frustration.

Non en raison de son arrivée tardive sur notre petit bout de côte normande, car à cela, je suis accoutumée (lorsque la France entière a déjà matière a organiser des jeux d'hiver de dimension olympique dans chaque patelin pour peu que celui-ci dispose d'au moins une rue un peu pentue, chez nous, on doit encore se contenter de courses de rennes sur patins à défaut de skis) (ce qui est fun aussi)(mais là n'est pas le sujet)

Non, cette année, la neige ne se contenta pas de ce petit jeu, à croire qu'elle s'était lassée de se faire seulement désirer. Cette année, elle fut sadique.

Sa bonne blague se joua sur trois points :

1 Elle fut abondante. Pour une fois, ce n'est pas 2, ni même 5, mais bien 10 bons cm en effet qui vinrent se déposer ! Joie, bonheur ? Que nenni.

2 Aurait-elle fondu aussitôt ? Même pas, la blanche matière a tenu bien deux semaines dans les recoins.

Mais alors, que s'est-il passé ?

3 Je vous le donne en 1000 : elle gela sitot tombée. Ainsi, ce n'est pas 10 cm de neige fraiche, malléable et agglomérante qui se sont posés, mais dix cm de.. poudreuse. Avec une couche bien gelée en surface. La joie des skieurs, moins celle des sculpteurs.

Conclusion : j'avais devant moi des tonnes de matière totalement inutilisable. L'équivalent du sentiment du gourmand devant un buffet de douceurs en plastique non comestibles.

Toutefois, le redoux, sans doute motivé par l'idée que les blagues les plus courtes sont les meilleures, me vint en aide, en faisant fondre le tout. 

Car la poudre de glace, quand elle fond, passe par un état intermédiaire un peu sirupeux et collant, ce qui laisse donc la possibilité de modeler quelque chose.

A condition d'aller vite, de ne pas espérer moults détails ni craindre d'avoir les mains trempées. Et d'être motivé, car on ne peut pas former de grosses masses, il faut agglomérer poignée par poignée  =)

J'ai donc pu prendre ma revanche... en posant un lapin à la neige ! 

A défaut de la qualité et de l'innovation, l'honneur est sauf.  x)

Dimensions : environ 40-60 cm de diamètre.

Rendez-vous l'an prochain, en espérant une météo moins taquine